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Jouer de la batterie : une histoire de Didier Lemariey

Fiction batterie

Note de Xavier :

Cette semaine, pas de pédagogie , mais une fiction inventée par Didier Lemariey qui nous raconte une histoire pour se détendre et se projeter dans le quotidien d’un batteur.

Il est ici question de coups de cymbales pour le moins surprenants et teintés de surnaturels.

Je ne vous en dit pas plus , vous allez découvrir ce récit qui vous inspirera surement dans votre pratique quotidienne …

Jupiter n’est pas très gentil avec nous

Cette histoire vous est proposée par Didier lemariey et son blog Marchand-histoires.com

L’ambiance s’installe

Le flot de personnes qui passe est important. Certaines s’arrêtent pour nous observer quelques instants, bougent un peu la tête et repartent. D’autres s’installent carrément et se trémoussent sur place. Des jeunes mais aussi des vieux qui ont au moins cinquante-deux ans ! Nous formons un groupe de musique plutôt rock. C’est aujourd’hui le vingt et un juin la fête de la musique et nous sommes installés sur un trottoir face à un restaurant. Cela fait quatre ans que nous revenons au même endroit, le restaurateur nous sustente avec des pizzas, sa spécialité, et quelques mousses.

The Mash Farrow

Le groupe se nomme « The Mash Farrows ». Notre quartet se compose de deux guitares, une basse et moi à la batterie. Nos moyens ne sont pas très élevés mais notre matériel s’enrichi régulièrement grâce à nos cachets. En effet nous donnons pendant tout l’été d’immenses concerts. Le dernier en date à fait le plein, nous étions ravis. Cela se passait dans un restaurant où il y avait au moins trente couverts. Sachant qu’ils ont fait deux services, donc soixante personnes nous ont acclamées avec un standing ovation au moment de se lever pour payer leur addition.

Un répertoire étendu

Nous performons déjà depuis deux heures avec un beau succès au vu des applaudissements nourris à chaque fin de morceau. Des fans reviennent tous les ans pour nous soutenir. Nous nous devons de ne pas les décevoir. Nous inaugurons justement une nouvelle sono qui nous donne toute satisfaction comme dirait les Stones. Notre spécialité c’est plutôt « Muse » et notre répertoire sur ce groupe s’agrandi tellement que nous songeons à devenir « tribute », des spécialistes Muse. Pour le moment nous terminons un Queen et nous enchaînons sur Pink Floyd. Il faut s’adapter au public et pour le moment il a plus de Cinquante ans en moyenne.

Un incident peut gâcher la fête

Soudain, le black-out complet, le courant vient de sauter. Tous deviennent subitement inaudibles sauf moi et mes cymbales, grosse caisse et autres toms qui continuons à s’exprimer sans l’amplification. Mon solo de batterie ne dure pas très longtemps, ce n’est pas prévu au programme. Des cris déchirants de fans frustrés retentissent, ils ont frôlé l’extase et les voilà brutalement retombés sur terre. En réalité c’est une petite fille de dix ans qui hurle ainsi, son frère a goûté sa glace sans son consentement. C’est presque pareil.

La batterie, un super instrument

Sans la fée électricité, les instruments de mes compagnons ne sont pas très bavards. J’ai toujours su que les percussions ont une supériorité de conception. Pas de mécanique complexe (surtout pour le triangle) et, en absence de courant, ma domination est nette. Bon il faut quand même que ça revienne, je vais finir par me faire repérer, moi qui ai tendance à me planquer derrière. Après examen des différentes sources de pannes possibles, tout accuse la nouvelle sono qui n’a supporté que deux heures nos efforts. Quelle déception, nous qui fondions de grands espoir pour elle.

Le public n’est pas toujours patient

Heureusement, le véhicule n’est pas loin et nous remettons en service l’ancienne. Le public itinérant en a profité pour fuir. Tant pis pour eux, ils n’auront pas d’autographes. C’est donc avec une envie de nous reconstituer un stock de spectateurs rapidement que nous nous relançons avec encore plus de tubes. Nos efforts sont récompensés, un groupe de quinze personnes arrive et stationne ostensiblement devant nous et entame des mouvements désordonnés que peut réellement qualifier de danse. C’est la fête, les morceaux s’enchainent, tout le monde est joyeux.

Quand un dieu grec s’acharne sur nous !

Qui a mis un mis un coup supplémentaire sur ma cymbale ride ? Encore un autre, c’est surprenant personne n’est à côté de moi. Je réalise soudain qu’il se met à pleuvoir. De grosses gouttes d’orage s’écrasent sur nous. C’est le branle-bas de combat. Nous déployons des parasols afin de protéger nos outils. C’est peu court. L’orage redouble et des éclairs, lancés par Jupiter lui-même, zèbrent le ciel Normand. Pendant ce temps tous nos spectateurs disparaissent. Les gens courent dans tous les sens pour tenter de se mettre à l’abri. Il faut remballer.

Une fin précipitée

Jouer de la batterie

La supposée supériorité que je vous annonçais tout à l’heure n’est plus de mise. Un ensemble de batterie est assez encombrant et pour remettre dans les voitures l’intégralité des pièces je suis un peu plus handicapé que mes collègues. L’averse refroidi l’ambiance. La soirée se termine en queue de poisson, nous n’avons même pas pu faire la promo de notre page facebook. Tant pis c’est la vie d’artiste, le succès parfois ne tient qu’aux caprices météorologiques. Mais je suis sûr que vous êtes tous convaincus que la batterie reste l’instrument « Number One. »

Ami lecteur, je suis heureux que Xavier n’ai permis de vous raconter cette histoire, mon challenge est que le sujet se rapporte à la batterie, son instrument préféré. Tu peux me retrouver sur Marchand-histoires.com pour d’autres aventures

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7 Comments

  1. Batterie et littérature ou …. littérature et batterie …… le mélange me plaît beaucoup !
    Et on sent pas mal de vécu dans cette histoire. Dédicace à toutes les “stars” du 21 Juin !
    Merci à tous les 2.
    FR[ed]C

  2. sensosens

    il a quoi l’auteur contre les vieux d’au moins cinquante deux ans qui écoutent du Pink Floyd ? Personnellement je n’ai rien contre les vieux jeunes specialisés dans le “muse”. Bref la vie c’est de” J 0″ à” J end” et que tout le monde profite de chaque instant de sa vie sans valoriser un age plus qu’un autre.
    Coup de gueule contre l’opposition des ages et des goûts.

  3. Xavier Rogé

    Salut Jf.

    Je comprend ton point de vue, c’est effectivement un peu tendancieux. Mais je ne pense pas que l’auteur pensais à mal en écrivant de la sorte.
    Nous sommes dans la fiction, et non dans la pédagogie comme à l’accoutumée sur ce blog. Je trouve que c’est une expérience intéressante.
    L’émotion est la, l’auteur n’a donc pas raté son coup. Ceci dis: je suis fan de pinkfloyd, et ça n’a pas vieilli d’un poil, contrairement à d’autres groupes que je citerai pas 🙂

  4. Je parle des vieux d’au moins 50 ans parce que j’en ai moi-même 54 et que j’adore pink floyd. Merci pour ce commentaire

  5. Merci Fred pour ce commentaire, c’est en effet une compilation de plusieurs 21 juin. Une batterie complète est parfois un peu encombrante.

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