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Biographie : Gene Krupa le Premier Batteur Superstar

Batteur Gene Krupa

Gene Krupa est né le 15 janvier 1909 à Chicago, batteur et chef d’orchestre de jazz américain, il a quitté notre monde, privant notre oreille de ses solos de batterie endiablés le 16 octobre 1973 dans un État de New York. Il commença sa carrière en 1921 dans l’orchestre The Frovolians regroupant des musiciens adolescents. Retrouvez dans cet article la biographie complète de Gene Krupa, le premier véritable batteur soliste !

Gene Krupa : batteur précurseur

Gene Krupa restera certainement le batteur des années 1930 le plus remarqué. Son niveau technique n’était peut-être pas au-dessus de tous les autres batteurs du début/milieu du 20e siècle, mais il a su imposer ses solos de batterie !

Avant ce précurseur, les solos de batterie étaient rares, voir inexistants et les tambours se retrouvaient uniquement à la place des instruments d’accompagnement. Son style pétillant, joyeux et coloré, lui ont permis de changer l’image des batteurs, jusqu’à aujourd’hui et encore pour très longtemps. Son allure séduisante et son jeu, presque digne d’un comédien derrière sa batterie, n’ont rien retiré à ce grand batteur pour les permettre d’imposer la batterie comme un instrument à part entière.

Ce fut également le premier batteur à utiliser une batterie complète lors de l’enregistrement de son premier disque. Nous sommes en 1927 avec les MacKenzie-Condon Chicagoans, et cet enregistrement a eu une réelle influence sur la musique jazz les années suivantes. Gene Krupa resta sur la scène Jazz à Chicago et en studio à New York durant la crise économique qui toucha les États-Unis à partir de 1929.

Regardez le premier solo filmé de Gene Krupa et vous comprendrez vite tout ce que j’ai voulu vous dire sur son charisme. 😉

Gene Krupa et Goodman

Benjamin David Goodman (Benny Goodman) était un clarinettiste de jazz américain et chef d’orchestre surnommé : « King of Swing »… rien que ça me direz vous ! Si vous ne le connaissez pas, écoutez un de ses titres et vous vous rendrez rapidement compte que sa réputation n’est pas surfaite.

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En décembre 1934 et durant 3 ans, Gene Krupa occupe une place importante dans le big band du Roi du Swing. À cette période son jeu de grosse caisse était remarquablement subtil. Il a également fait parti du trio et du quatuor Goodman avec son long métrage : « Sing, Sing, Sing » tourné en 1937. Un an après, Gene Krupa vole la vedette de peu à Goodman lors du concert au Carnegie Hall. La relation entre ces deux musiciens devient plus que tendue, alors le batteur se retire de l’orchestre de Benny Goodman pour former son orchestre.

Le batteur de « Drum Boogie » dans tous ses états

Le Krupa Orchestre

Gene Krupa s’est entouré des meilleurs pour former le Krupa Orchestre : le saxophoniste Vido Musso, le pianiste Milt Raskin, le tromboniste Floyd O’Brien, le saxophoniste et trompettiste Sam Donahue, le trompettiste Shorty Sherock et la talentueuse chanteuse Irene Daye. Mais il fallut quelque temps à Gene Krupa et à ses musiciens pour réaliser que les solos de batterie n’étaient pas indispensables dans tous les morceaux.

L’arrivée de la chanteuse Anita O’Day et du chanteur et trompettiste Roy Eldridge dans le Krupa Orchestre a largement contribué au succès du big band.

Le morceau « Drum Boogie » était un numéro réellement populaire dans les années 40 et 50, mais d’autres titres ont également marqué l’histoire musicale comme « Let Me Off Uptown », « After You Have Gone », « Rockin ‘Chair » et « Merci pour le Boogie Ride »

Entre batteur et comédien

Dans les mêmes années, Gene Krupa fit de nombreuses apparitions au cinéma. Il incarne un rôle très important dans la comédie de Howard Hawks « Ball of Fire » en 1941. Dans « Boule de feu » la version longue de « Drum Boogie » est mise en scène.

La fin d’une époque

Attirant certainement de nombreuses jalousies, le batteur est accusé de se droguer. Cette lourde attaque infondée et construite de toute pièce lui porte de forts préjudices. Non seulement sa réputation est ternie, mais en plus, il réalise une peine de prison. C’est à cette même période que le Krupa Orchestre est dissolu.

Le nouveau départ de Krupa

Un nouvel orchestre

Suite à sa sortie de prison, l’incident du Carnegie Hall oublié, en septembre 1943, Benny Goodman et Gene Krupa se réunissent de nouveau avec beaucoup d’émotions. Puis rapidement et très brièvement il collabora avec Tommy Dorsey, un tromboniste, trompettiste et chef d’orchestre. Rapidement au cours de l’année 1944, le batteur forme un autre big band comportant un pupitre de cordes. Il a su de nouveau s’entourer des meilleurs : les trompettistes Don Fagerquist, Red Rodney, le saxophoniste Charlie Kennedy, le saxophoniste ténor Buddy Wise et il fait une nouvelle fois appel à Roy Eldridge.

En 1945, Gene Krupa, Teddy Napoleon au piano et Charlie Ventura au saxophone ténor forment un trio et jouent « Dark Eyes ». C’est à cette même période qu’Anita O’Day revient également dans l’orchestre de Krupa.

Krupa : batteur de Dixieland encore précurseur

Krupa fut depuis le début de sa carrière un batteur de Dixieland dans l’âme. Le dixieland, nommé également « Dixie » ; « Early Jazz » et « New Orléans » est un style de musique Jazz développé au début du XXe siècle à Chicago et à New York. Ouvert vers les nouvelles influences musicales, Krupa est l’un des premiers célèbres musiciens de swing à s’enthousiasmer de l’influence de la musique bebop dans les arrangements des morceaux de son groupe. C’est notamment à Gerry Mulligan — saxophoniste, clarinettiste, compositeur et arrangeur de musique Jazz — à qui Krupa faisait une entière confiance.

Une fin de carrière éclectique

Musique, films, école de batterie

En 1951, Gene Krupa dissout son big band et se tourne vers des formations musicales de plus petites tailles : des trios et des quatuors. Parmi les musiciens avec lesquels il travaille, nous pouvons citer : Ventura, Napolean, Eddi ShuBobby Scott, Dave McKenna, Eddie Wasserman, Ronnie Ball, Dave Frishberg et John Bunch.

À cette période, il partage son temps entre des tournées, des participations au « Jazz at the Philarmonique » et la direction d’une école de batterie avec Cosy Cole un percussionniste et batteur américain. Il s’entretient également occasionnellement avec Benny Goodman. Enfin, il se mesure dans des « Drums battle » à de célèbres batteurs cmme Buddy Rich.

En 1955, il reprend son rôle de comédien dans « The Beenny Goodman story » et en 1959 dans « The Gene Krupa story »

Son dernier album : clin d’œil à son début de carrière de batteur

Dans les années 1960, sa santé se détériore progressivement et l’oblige à être moins présent sur scène. Son dernier enregistrement fut encadré par Eddie Condon qui avait dirigé la première apparition sur disque de Gene Kruppa.

5 Comments

  1. Chris 30

    Une belle découverte !
    Nous lui devons certainement beaucoup …

  2. Xavier Rogé

    Indéniablement Chris 🙂

  3. Troussel

    Genialissime

  4. Christian Laudani

    Merci Xavier pour la partie “historique” de ton enseignement.
    A bientôt. Christian

  5. León Teuche Vega

    ‘Merci encore une fois , precisemment jái pris un( bookin Livre ) de Gene Kruppa . et je me suis engagé à le traduire de l`àllemand á le spagnol , Je lài trouvé
    trés pedagogique et digne de ´étudier ;aussi jài pour plan la construction du tableau de pratique ( Úbungsbrett ) dont il parle dans son méthode . Je suis trés content d´avoir coincidé avec vous dans cette remarque trés i important dans l étude de la batterie !

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